Commémoration du 8 mai 1945 à Auriol (2012), Véronique Miquelly dépose la gerbe du Député Richard Mallié, en son nom [ voir le diaporama en « plein écran » ]
Le 8 mai, nous célébrons la capitulation de l’Allemagne nazie devant les armées alliées. Le 8 mai 1945, la France siège à la table des vainqueurs, grâce à l’effort, au courage, au sacrifice de toutes celles et de tous ceux qui n’avaient jamais désespéré, en France occupée comme hors de nos frontières. A l’instar du général de Gaulle, tous avaient foi en notre pays, en sa capacité à mener le juste combat.
Notre pays revenait de loin. Anéanti à l’été 1940, opprimé pendant quatre longues années d’occupation, il retrouvait pleinement ce jour-là sa liberté et sa place dans le concert des Nations. Tout au long de ce conflit, les Français ont vécu, ou survécu, entre crainte et espoir. 1942, dont nous commémorons le 70e anniversaire, a été l’une des années où ces deux sentiments se sont le plus mêlés.
C’est en effet le temps de la honte, avec la mise en oeuvre de la Shoah, le temps de la faim et de la peur. Mais 1942, c’est aussi le temps des espérances : les premières ripostes alliées, l’arrêt de la pénétration allemande sur le front russe, et la lueur d’espérance qui naît dans le désert libyen quand, à Bir Hakeim, des soldats de la France libre enrayent l’avance ennemie.
Pendant plus de deux semaines, une poignée de Français Libres, aux ordres du général Koenig, ont tenu leur position face au redoutable Afrika Korps du général Rommel. Animés d’une volonté inébranlable, ces soldats venus de tous les horizons incarnaient alors la France debout, celle qui ne renonce jamais. Grâce à eux, devant l’ennemi stupéfait, notre pays renaissait sur les champs de bataille.
Plusieurs de ces héros sont aujourd’hui présents parmi nous. Je tiens à les saluer et à leur rendre l’hommage qui leur est dû. Cette unité devant l’adversité, dont vous avez fait preuve, soldats de Bir Hakeim,est un exemple qu’il convient d’exalter pour que notre jeunesse garde foi en l’avenir de notre pays.
La bataille de Bir Hakeim annonçait d’autres combats qui, des confins tunisiens aux montagnes corses, des côtes provençales aux rives du Rhin, allaient peu à peu mener à la libération du territoire national.
Le 8 mai 1945 fut l’aboutissement de cette glorieuse et tragique épopée. En ce 67e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, nous commémorons le triomphe de l’humanisme sur la barbarie. Nous célébrons ensemble la liberté retrouvée et notre fierté d’être français.