Lors de la campagne municipale, le groupe Auriol Ensemble a fortement défendu l’idée de prévention de la délinquance, avec notamment le développement de la vidéo surveillance sur la commune. La vidéo protection, combinée avec d’autres outils de la sécurité publique, fait diminuer durablement la délinquance. Or, à Auriol, les incivilités, les actes de vandalisme, les dégradations et trafics divers se multiplient et restent bien souvent impunis.
C’est pourquoi, récemment, le groupe Auriol Ensemble a demandé l’appui du député Richard Mallié auprès du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD), pour l’achat de caméras de vidéo protection pour la commune d’Auriol.
Un rapport tout récent réalisé par l’Inspection générale de l’Administration (IGA), en tant que coordinateur, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et l’Inspection technique de la gendarmerie nationale (ITGN) conclut, après analyse des statistiques de la délinquance sur la période 2000-2008, à l’effet dissuasif des caméras sur la voie publique.
L’analyse des statistiques de la délinquance montre un impact significatif de la vidéoprotection en matière de prévention puisque le nombre de faits constatés baisse plus rapidement dans les villes équipées que dans celles où aucun dispositif n’est installé. Les crimes et délits y chutent même deux fois plus vite qu’ailleurs.
L’impact le plus significatif concerne les agressions contre les personnes où la progression a été mieux contenue dans les villes équipées de vidéoprotection. Depuis 2000, en zone police, alors que ces actes ont grimpé de plus de 40 %, ils ont augmenté deux fois moins vite dans la cinquantaine de villes vidéoprotégées. Le constat est le même en zone gendarmerie.
Le rapport précise néanmoins que « seule la densité de caméras a un effet préventif pour les agressions contre les personnes … une densité trop faible ne permet pas de maîtriser les agressions puisqu’en dessous d’une caméra pour 2000 habitants, les agressions contre les personnes progressent même plus vite (+ 44,8 %) que dans les villes qui n’ont aucun équipement (+40,5 %)». En clair : les systèmes vidéos alibis ne font pas peur aux délinquants, qui savent très bien faire la différence entre un système opérationnel et un dispositif symbolique.
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